« Les ZNT à proximité des habitations sont évoquées avec répétition depuis plusieurs semaines créant un climat anxiogène chez les agriculteurs, s’exaspère la Coordination rurale dans un communiqué diffusé le 4 septembre 2019. Pourtant, aucune nouvelle négociation n’a eu lieu depuis cet été. » L’organisation syndicale se dit « formellement opposée » à ces ZNT, et veut ainsi se distinguer de la position adoptée par la FNSEA ou encore de la proposition de la Confédération paysanne.
Une « nouvelle lubie politique »
« Les agriculteurs n’ont pas à supporter cette nouvelle lubie politique », lance Bernard Lannes, le président du syndicat, cité dans le communiqué. Quels sont les arguments de la Coordination pour refuser ces zones de non-traitement ? Que « les agriculteurs utilisent des produits phytosanitaires autorisés et respectent leurs conditions d’utilisation. Ils reçoivent même une formation spécifique à ce sujet. »
Quant aux maires qui voudraient mettre en place ce zonage, le syndicat leur fait une proposition : « Si certains élus locaux souhaitent mettre en place des “corridors de sécurité”, qu’ils s’arrangent avec l’agriculteur en vue d’une location ou d’un rachat des terres concernées et surtout qu’ils revoient intégralement les plans locaux d’urbanisme en place et à venir », propose Max Bauer, horticulteur dans le Var.
Enfin, la Coordination rurale affirme qu’elle restera « intangible » sur le sujet. « Les agriculteurs n’ont rien à se reprocher. S’il devait y avoir le moindre danger pour les utilisateurs et les riverains, alors l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, les producteurs de produits phytopharmaceutiques et l’État devraient préalablement remettre en question leurs méthodes d’évaluation et dédommager les agriculteurs pour les préjudices subis depuis de nombreuses années. »