Le vent serait-il en train de tourner ? Lors du premier bilan du « contrat de solutions », ce 4 février, le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume a plaidé en faveur d’un retour au pragmatisme et à la science, face « à la société civile qui en demande toujours plus sans savoir et qui, au lieu de se baser sur la science, s’informe sur les réseaux sociaux ».
Une brèche ouverte pour l’agriculture de conservation
Afin de prouver sa motivation à faire preuve de pragmatisme, le ministre a fait un pas vers les agriculteurs engagés dans l’agriculture de conservation des sols (ACS). « On montre comme modèle l’agriculture de conservation mais on sait très bien qu’aujourd’hui, sans glyphosate, on ne peut pas travailler en ACS. Je suis pragmatique : continuons à faire de l’agriculture de conservation, parce que c’est un bon modèle et continuons à mettre du glyphosate tant qu’on n’a pas trouvé autre chose. Je préfère qu’on mette 1 litre de glyphosate sur 1 hectare pour faire de l’ACS plutôt qu’on se dise « on arrête le glyphosate totalement » et qu’on condamne ainsi l’agriculture de conservation ».
« Rappeler que le bio utilise aussi des phytos »
Face à un auditoire d’agriculteurs et de représentants des organisations professionnelles para-agricoles, le ministre a également appelé à arrêter d’opposer les agricultures conventionnelles et biologiques, notamment à présenter le second comme l’avenir du premier dans la perspective de la réduction des traitements phytosanitaires.
« Nous devons être capables de dire au grand public qu’en bio aussi, on traite les sols et les cultures. Il n’y a pas que le glyphosate parmi les phytos, il y a aussi le cuivre, le soufre et tous ces produits dont on parle moins », a insisté Didier Guillaume.
> Voir aussi : Contrat de solutions : Peut mieux faire (05/02/2020)
On ne peut que souscrire aux propos du Ministre, enfin dit !!! D'autant qu'on n'utilise pas le glyphosate comme défanant (contrairement aux USA) - uniquement au stade plantule.... ou même AVANT le semis, pour l'agriculture de conservation , (qui respecte, entre autres ,les vers de terre ... et enrichit le son en carbone.....). Que d'ignorances !
Enfin, il est temps ! Il s'agira désormais d'encadrer convenablement l'utilisation du glyphosate pour ne pas perdre le crédit accordé !
Tiens en voilà un qui se rappelle que des gens sont allés à l'école et ont retenu ce qui est bon et ce qui est moins bon !
Encore un petit effort et les écolos seront renvoyés en fac pour mise à jour des connaissances année 2020 !
en plein delire
Le ministre peut il dire tout cela au grand public , à une heure de grande écoute par exemple . Par la même occasion il pourrait demander au gouvernement et au chef de l'état de tenir les mêmes discours ...