La synthèse des 154 000 contributions sur le thème de la transition écologique a été rendue publique lundi 8 avril. Le dérèglement climatique est le problème jugé le plus important dans le domaine de l’environnement (29 %), suivis par la biodiversité et la disparition de certaines espèces (22 %) et la pollution de l’air (20 %). Une « agriculture irresponsable ou intensive » serait jugée responsable de problèmes environnementaux par 0,7 % des participants.
Une agriculture plus écologique
Ainsi, pour répondre aux menaces sur la biodiversité et la disparation de certaines espèces – qui est le problème environnemental le plus concret pour 22 % des participants –, les 33 600 contributions évoquent en priorité la réduction de l’utilisation des pesticides (26 %) et le changement du modèle d’agriculture (21,6 %).
Concernant les pesticides, ils sont 5 % à demander l’interdiction du glyphosate, 2,3 % l’encadrement de l’utilisation de produits phytosanitaires et 0,6 % la limitation des perturbateurs endocriniens.
En guise de changement de modèle agricole, les participants évoquent une agriculture plus respectueuse de l’environnement, un développement de l’agriculture biologique, la réduction de l’élevage intensif et des OGM, ainsi que la fin de l’artificialisation des terres.
Enfin, 6 % estiment qu’il faut aussi changer les modes de consommation.
La fiscalité ne sera pas incitative
Les organisateurs du grand débat relèvent une « défiance » à l’égard d’une nouvelle fiscalité écologique : 56 % des contributeurs du site ne pensent pas que les taxes sur le diesel et l’essence peuvent permettre de modifier le comportement des gens. Une taxation sur les gros pollueurs ou une taxe carbone sur les produits importés sont en revanche proposées. Les recettes de ces taxes doivent aux yeux des Français bien servir à les accompagner dans la transition écologique, et à financer les investissements pour le climat.