Annoncé ce 31 octobre par Nicolas Hulot, le « green new deal » compte déjà une action de politique territoriale : le contrat de transition écologique. C’est le secrétaire d’État Sébastien Lecornu qui en a présenté les contours hier, mardi 7 novembre. À l’occasion de son déplacement à Fourmies, dans le Nord, pour les premières rencontres territoriales de la troisième révolution industrielle, il a déclaré que ces contrats « s’inspireront de la dynamique Rev3 à l’œuvre à Fourmies et dans les Hauts-de-France ». Ces Rev3 ont l’ambition de former pour le Nord la « troisième révolution industrielle ».
Recréer de l’activité sur les territoires
Concrètement, les contrats de transition écologique devront permettre de développer sur un territoire l’accompagnement nécessaire à l’émergence et au suivi de projets de transitions énergétiques ou encore de projets numériques de start-ups. Il s’agit donc avant tout d’une stratégie nationale visant à recréer de l’activité « industrielle » en s’appuyant sur les initiatives de terrain ayant trait à la transition écologique.
Tous les secteurs d’activité, pour peu qu’ils soient innovants sur ce sujet, sont concernés. Sont par exemple associés au Rev3 des Hauts-de-France les projets de réseaux de chaleur pour le chauffage, de groupement d’achat pour l’énergie, de production d’énergies renouvelables, de biocarburants de deuxième génération, de biocontrôle, d’agroalimentaire, numériques…
Une première tranche d’une quinzaine de territoires
Dans un premier temps, une quinzaine de territoires vont être identifiés pour couvrir toutes les situations. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, métropoles, villes moyennes et communes rurales, en difficulté ou en avance, sont concernées. Les thématiques doivent couvrir tout le champ de la transition écologique : la transition énergétique, la mobilité, la biodiversité, la préservation des terres agricoles, la pollution…
Un cahier des charges plus précis sera arrêté en décembre à l’issue de la prochaine conférence des territoires. L’objectif du ministère est que les négociations avec les territoires sélectionnés commencent au début de 2018 pour s’engager dès l’été suivant dans la mise en œuvre opérationnelle.
Rev3, « la troisième révolution industrielle dans les Hauts-de-France »
Le projet de troisième révolution industrielle dans les Hauts-de-France vise à faire de cette Région de tradition industrielle un pionnier de l’économie de demain, basée sur la transition énergétique et des technologies numériques. La démarche met l’accent sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire – entreprises, collectivités, universités et associations – afin de faire émerger tout un écosystème.