« Lors de la précédente Pac, la bio a été soutenue à hauteur de seulement 2 % du budget global », selon la Fédération nationale de l’agriculture biologique (Fnab). Pour la future Pac et alors que les arbitrages pour la construction du futur plan stratégique national (PSN) commencent, la Fnab demande à l’État de s’engager et de donner des moyens financiers à l’agriculture biologique dans la prochaine Pac.
Manque de moyens
« Depuis 10 ans, les gouvernements successifs ont fixé des objectifs sans se doter des moyens nécessaires pour les atteindre. 15 % de surfaces bio en 2022, ça nécessitait de doubler le rythme des conversions. Au lieu de ça, l’État n’a eu de cesse de se désengager », expose Guillaume Riou, le président de la Fnab.
Guillaume Riou rappelle aussi les trois années de retards de paiement des aides bio et la suppression progressive du financement de l’aide au maintien. « Ce qui est difficile en réalité, c’est bien l’arbitrage financier entre des mesures et donc entre les modèles agricoles. Et pour ça, il faut du courage politique », conclut-il.
Une aide pour service rendu par la bio
Pour la future Pac, la Fnab demande à l’État de favoriser la transition de chaque agriculteur vers un modèle biologique avec une aide à la conversion de 5 ans financée sur le second pilier et la création, sur le premier pilier, d’une rémunération pour service rendu par les agriculteurs bio.