La Confédération paysanne affiche son désaccord concernant certaines mesures du plan de relance, dans un communiqué du 26 novembre 2020. Le ministère de l’Agriculture avait annoncé le 17 novembre dernier, l’ensemble des premières mesures du plan de relance, budgétées à 455 millions d’euros. Celles-ci doivent notamment accompagner la transition agroécologique, donner des moyens de lutter et de prévenir les aléas climatiques, moderniser les abattoirs et permettre la structuration de certaines filières. Et, FranceAgriMer doit aujourd’hui, le 27 novembre 2020, se prononcer sur les derniers détails de ces mesures lors d’un conseil d’administration. Le syndicat compte voter contre le plan de relance à cette occasion.
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Une politique faible en faveur de la transition
Première mesure sur laquelle le syndicat compte s’opposer : l’adoption d’enveloppes réservées aux investissements en agroéquipement. « Ces enveloppes vont financer les industriels de l’agroéquipement et risquent d’augmenter l’endettement sur les fermes », dénoncent-ils. « Ce ne sont pas des agroéquipements dont a besoin la transition, mais de plus de paysans. » Le syndicat pointe également du doigt que les matériels d’occasion sont exclus des équipements subventionnables et que les planchers d’investissement sont trop élevés.
Mêmes points de désaccord vis-à-vis du plan protéines végétales, pour lequel la Confédération compte s’abstenir lors du vote.
Des garanties concernant la modernisation des abattoirs
« En raison des garanties que nous avons obtenues sur l’accompagnement des projets d’outils mobiles et certains projets d’abattage fixe », le syndicat compte voter en faveur du plan de modernisation des abattoirs. Une nuance cependant, la Confédération paysanne regrette que le plan n’ait pas « l’envergure nécessaire pour faire face aux immenses enjeux de la protection animale, des conditions de travail et du resserrement du maillage territorial ».
Le syndicat conclut en exprimant ses déceptions vis-à-vis d’un plan de relance dans la lignée d’une « politique asservie au modèle agro-industriel » où « l’occasion n’a pas été saisie pour impulser la refonte de nos politiques agricoles et alimentaires basée sur le travail paysan ».