« Les actuelles négociations commerciales font ressurgir les vieux démons de la guerre des prix », a indiqué Dominique Chargé, président de La Coopération Agricole, lors d’une conférence de presse organisée le 21 janvier 2021. Se sentant « menacés par une baisse de la consommation », les opérateurs de la grande distribution mettent la pression pour demander une déflation générale des prix de l’ordre de 2 %.
Des hausses de charge jusqu’à 8 à 10 %
Une issue inacceptable pour l’organisation coopérative qui l’estime à contre-courant de la hausse des charges que subissent les producteurs et les fournisseurs. « Dans des filières de la volaille, nous avons des hausses de charges de 8 à 10 %, a estimé Dominique Chargé. Il y a pourtant une nécessité de faire passer des hausses de prix. »
Du côté de la grande distribution, le groupe Carrefour annonçait le 21 décembre 2020 avoir déjà signé 70 % des contrats avec ses fournisseurs locaux et régionaux dans un communiqué. Aucune indication sur les prix n’a filtré de la part du distributeur.
Des essais non transformés sur le lait et la viande
L’autre ombre au tableau pour La Coopération Agricole concerne les négociations qui reculent pour certaines filières alors que des avancées avaient été enregistrées en 2020. « Dans des secteurs comme le lait et les produits laitiers où il y avait eu des progrès, on sent une certaine inertie et une volonté de revenir en arrière, c’est inacceptable », s’insurge Dominique Chargé. Le président de La Coopération Agricole a également rappelé qu’il était nécessaire que « nous gardions les bénéfices réalisés en 2020 » en viande bovine pour les carcasses de classe R.