Les prochaines élections à la MSA se dérouleront du 20 au 31 janvier 2020 (par internet ou voie postale). Sept mois avant l’échéance, la Caisse centrale (CCMSA) a engagé le 19 juin à Paris une campagne d’information pour inciter ses adhérents – exploitants, salariés et employeurs de main-d’œuvre, actifs ou retraités – à se présenter et à aller voter. Un site internet est lancé pour l’occasion : www.electionsmsa2020.fr.
Plus de 2,5 millions de personnes sont ainsi appelées à élire 15 000 délégués cantonaux, qui désigneront eux-mêmes 1 071 administrateurs. Ce 19e scrutin se traduira par la perte de près de 10 000 élus de terrain, puisque leur nombre passe de 24 000 à 15 000.
Des élections pour quoi faire ?
« Les dernières élections ont connu une participation en baisse à 30 %, alors qu’elles se caractérisaient auparavant par une bonne mobilisation, aux alentours de 40 %, a souligné Pascal Cormery, le président de la Caisse centrale de MSA (CCMSA). Or un bon taux de participation nous permettra de mieux négocier la prochaine convention d’objectif et de gestion (COG) 2020-2025 avec l’État. »
François-Emmanuel Blanc, directeur général de la Caisse centrale de la MSA, s’explique : « Compte tenu de la situation sociale et territoriale, il nous apparaît que la MSA doit exprimer encore plus sa démocratie, sa proximité géographique et son service de guichet unique. » Et de poursuivre : « Je n’imagine pas que l’État puisse envisager un opérateur unique pour la retraite ou la protection sociale. Ce modèle risquerait d’être le tombeau du régime universel, pour lequel nous sommes favorables mais sans monopole. »
Un plan stratégique 2020-2025, issu d’une concertation avec le réseau et les élus, doit être adopté le 20 juin par l’assemblée générale de la CCMSA. Rappelons qu’au cours des 15 dernières années, la MSA est passée de 85 à 35 caisses. Alors que le nombre de ses assurés diminue, elle a subi des restrictions budgétaires et perdu de nombreux postes pour atteindre aujourd’hui 16 000 salariés (en équivalent temps plein) répartis entre la caisse centrale, une entreprise informatique et les 35 caisses, ainsi que 9 000 collaborateurs pour déployer l’offre de services sanitaires et sociaux.