Jeunesse
Pour Macron, la génération actuelle est celle de « la reconquête de la ruralité »
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À l’occasion d’échanges avec des jeunes en Creuse, Emmanuel Macron a affirmé son soutien à la jeunesse rurale, évoquant le potentiel de ces régions isolées.
Après avoir visité le lycée agricole d’Ahun dans la Creuse le 24 janvier 2022, Emmanuel Macron a échangé avec une soixantaine de jeunes, abordant notamment les sujets de l’insertion professionnelle en milieu rural ou encore le renouvellement des générations en agriculture.
Durant ce déplacement il a fait part de son espoir et de ses ambitions pour les régions rurales qu’il juge pleines de potentiel, notamment en raison des jeunes qui y habitent. Pour le président, cette génération a d’ailleurs tous les atouts pour « redynamiser les zones rurales ».
Quelques jours plus tôt, l’Insee publiait un rapport sur le parcours des enfants qui grandissent dans les zones rurales.
Forte progression de l’apprentissage
En 2018, 410 000 jeunes de 16 à 24 ans poursuivaient leurs études par la voie de l’apprentissage, soit 9 % des jeunes en études dans cette tranche d’âge. Leur part était plus élevée dans le rural que dans l’urbain (13 % contre 8 %) et ce, quel que soit le niveau de diplôme déjà atteint, a relevé l’Insee.
Emmanuel Macron a, quant à lui, mis en avant la forte progression de l’apprentissage — 250 000 à 700 000 apprentis par an en cinq ans — permise par des investissements publics. Pour un taux d’emploi en sortie d’études « défiant toutes les statistiques », a-t-il souligné.
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Rémunérer l’agriculture
Interrogé sur le renouvellement des générations en agriculture par un apprenti en BTS agricole, le président a mis en avant les avancées permises par la loi Egalim 2. « La question du prix que vous soulevez est clé. C’est la bataille que nous menons depuis maintenant quelques années », a-t-il insisté.
Vous êtes le futur de notre agriculture, et donc notre futur à tous. Vous allez nous nourrir, dessiner nos paysages, vous êtes la génération de reconquête de nos campagnes. Je suis fier de voir votre motivation et votre engagement. Engagés, nous le serons à vos côtés. pic.twitter.com/sx8abKCXde
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 24, 2022
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Selon le rapport de l’Insee, 93 % des ruraux âgés de 18 ans et partis s’installer dans l’espace urbain étaient inscrits dans un établissement d’enseignement en 2018, contre 75 % de ceux restés vivre en milieu rural.
31 % des jeunes restés en milieu rural détiennent un baccalauréat général ou technologique, contre 81 % des jeunes ruraux partis s’installer en ville. Ils obtiennent en revanche plus fréquemment un baccalauréat professionnel (12 % contre 8 %), et sont nombreux à n’avoir au plus que le brevet des collèges (28 %) ou être titulaires d’un CAP (23 %), détaille l’Insee.
« Ils peuvent poursuivre leurs études dans des formations professionnelles ou de type brevet de technicien supérieur (BTS) souvent implantées dans des lycées ou des centres de formation par apprentissage dispersés sur le territoire », explique l’institut.
Rien que des mots, toujours des mots, les mêmes mots. Mais rien ne change si ce n'est toujours plus de contraintes.