Eurostat fait l’état des lieux de la production d’énergies renouvelables dans les pays de l’Union européenne en 2018. Douze États membres atteignaient déjà leurs objectifs de 2020. La France et les Pays-Bas sont les plus en retard.
L’office statistique officiel de l’Union européenne a dévoilé les chiffres des parts de l’énergie provenant de sources renouvelables pour les pays membres. Il s’agit des chiffres portant sur l’année 2018. Au niveau communautaire, cette part atteignait 18 %, ce qui représente une nette hausse par rapport à l’année 2017. Sur les 28 pays, une douzaine a d’ores et déjà atteint, voire dépassé les objectifs annoncés pour 2020. Quatre États sont proches de leur objectif, avec une part de renouvelable en 2018 à moins de 1 % de l’objectif de 2020.
La Suède en tête, les Pays-Bas en queue de peloton
Les meilleurs élèves sont les pays nordiques. La Suède détient la palme avec plus de la moitié (54,6 %) de son énergie d’origine renouvelable. Elle est suivie de la Finlande (41,2 %). Le podium est complété par la Lettonie (40,3 %). La médaille en chocolat revient au Danemark (36,1 %), suivi de l’Autriche (33,4 %). Les ressources hydrologiques de ces pays jouent un rôle important dans le déploiement massif des énergies renouvelables. Les pays dont la plus faible proportion de l’énergie est d’origine renouvelable sont les Pays-Bas (7,4 %), Malte (8,0 %) et le Luxembourg (9,1 %). La France se classe en dessous de la moyenne, en seizième position avec une part de 16,6 %.
L’ensemble des pays membres ont défini des objectifs « Europe 2020 » qui ont été formulés à partir des situations de départ, des potentiels de gisement et des performances économiques. La majeure partie des États devraient atteindre les objectifs annoncés. Ainsi, 12 pays avaient déjà atteint les objectifs de 2020 en 2018 et quatre s’en approchaient (la Roumanie est à 0,1 point de son objectif national de 2020).
En tout, on dénombre sept pays à moins de 2 points de leurs objectifs nationaux. Seuls deux pays présentent un écart supérieur à 5 points : la France (à 6,4 points) et les Pays-Bas (à 6,6 points). Il est à noter qu’en 2018 le déploiement du biogaz en injection directe était encore balbutiant dans l’Hexagone. La croissance importante de la filière devrait permettre de rapprocher la France de son objectif de 2020. Cet objectif de 23 % de part de l’énergie issue de sources renouvelables ne sera néanmoins probablement pas atteint dans les temps.