« Le cheptel français porcin a continué de reculer en 2017, observe FranceAgriMer dans le Bilan des marchés des produits laitiers et carnés qu’il a mis en ligne. […] Dans un contexte de hausse de la production dans l’Union européenne à 28, la baisse de l’offre nationale ne devrait pas orienter le prix français à la hausse. »
Une offre communautaire soutenue
FranceAgriMer table même sur une forte concurrence sur le marché communautaire en 2018, l’offre européenne s’annonçant soutenue. Le nombre de truies a augmenté en Espagne, au Danemark, aux Pays-Bas et en Pologne. « Compte tenu des gains de productivité, une hausse de plus de 1 % en volume de la production européenne de porc peut donc être envisagée pour 2018. »
À l’exportation, en particulier l’Asie, la France se bat avec ses concurrents européens. « À terme, les États-Unis, qui bénéficient de coûts compétitifs et d’une parité favorable face à l’euro, pourraient constituer un autre concurrent de poids. » D’autant que leur production devrait progresser de plus de 3 % et celle du Canada de 2 %.
L’inconnue PPA
« Ces différents facteurs vont tous dans le sens d’une offre importante en 2018, estime FranceAgriMer. On peut ainsi envisager que les prix vont rester mesurés, sauf en cas de réveil de la demande asiatique, qui à ce stade ne s’est pas manifestée. Si elle se maintient, la baisse des coûts de l’aliment pourrait permettre aux producteurs européens de préserver a minima la rentabilité. »
Il reste un élément qui pourrait chambouler ces prévisions : l’évolution de l’épidémie de peste porcine africaine (PPA) en Europe. Son arrivée « dans de nouveaux États membres constitue un risque fort pour 2018. L’Allemagne est tout particulièrement concernée : si la PPA devait la toucher et qu’elle se voyait fermer l’exportation, cela poserait un grave problème d’équilibre du marché européen. »