Porc
La Chine bat de nouveaux records à l’importation
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L’épidémie de coronavirus n’a pas freiné l’appétit de la Chine, à en croire la dynamique d’importations des viandes et coproduits de porc observée au printemps 2020. En avril, l’empire du Milieu atteint même un record « historique » avec l’importation de 546 000 tonnes de produits, selon Abcis.
« Sur les cinq premiers mois de 2020, les importations chinoises totalisent près de 2,4 millions de tonnes de viande et coproduits de porc », révèle Abcis, cabinet d’expertise dans les filières animales dans un rapport publié le 31 juillet 2020. D’une année sur l’autre, les envois ont doublé en volume et presque triplé en valeur (+173 %) après les dégats causés par la peste porcine africaine au cheptel porcin chinois.
Les États-Unis réaffirment leur position de leader
En mai, les envois étasuniens vers la Chine totalisent 105 000 tonnes de viande et de coproduits. Le géant américain bat un record et « conserve ainsi sa place de leader au rang des fournisseurs du marché chinois », indique Abcis.
Si les États-Unis défendent une bonne compétitivité en termes de prix, ils peuvent également compter sur « la volonté apparente des autorités chinoises de respecter l’accord conclu en janvier prévoyant une forte hausse des achats de produits agricoles étasuniens. »
Du côté de l’Europe, la tendance est également favorable. Les envois européens représentent 56 % des volumes totaux importés par la Chine en 2020, soit +71 % par rapport à 2019.
Cette hausse des importations se place dans un contexte de recul du cheptel porcin chinois. « Avec près de 20 millions de tonnes-équivalent carcasse (tec), la production sur le premier semestre aurait globalement reculé de 19 % par rapport à 2019, soit une baisse de 4,7 millions de tec », précisent les spécialistes d’Abcis.
De nouvelles perturbations sont à craindre
« Le dynamisme des importations chinoises pourrait être freiné par les mesures sanitaires prises récemment par les services douaniers du pays », nuance Abcis. Afin de prévenir les risques d’une nouvelle vague de contamination, « le gouvernement chinois a instauré des mesures d’inspection sanitaire des denrées alimentaires importées ».
Certains outils d’abattage-découpe et entrepôts frigorifiques en ont déjà fait les frais. Compte tenu des cas de contamination du personnel par le Covid-19, « quinze entreprises européennes ont vu leurs exportations interdites vers la Chine », dénombre Abcis. Par ailleurs, « des suspensions de licences d’exportation vers la Chine ont affecté des usines de bœuf au Brésil, au Canada, ou encore en Argentine ».
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Si la production porcine chinoise recule, les autorités chinoises annoncent que le nombre de truies est « en constante augmentation depuis neuf mois. » À la fin du mois de juin 2020, elles en comptabilisaient plus de 36 millions.
« D’après le ministère de l’Agriculture chinois, 6 177 fermes porcines “de grande taille” nouvellement construites ont commencé à produire au cours du premier semestre de 2020 et 10 788 fermes porcines “de grande taille” qui avaient dû être vidées en 2019 ont été remises en production », rapporte Abcis dans sa note. Ces chiffres annoncés restent cependant « à prendre avec précaution ».
Si la production porcine chinoise recule, les autorités chinoises annoncent que le nombre de truies est « en constante augmentation depuis neuf mois. » À la fin du mois de juin 2020, elles en comptabilisaient plus de 36 millions.
« D’après le ministère de l’Agriculture chinois, 6 177 fermes porcines “de grande taille” nouvellement construites ont commencé à produire au cours du premier semestre de 2020 et 10 788 fermes porcines “de grande taille” qui avaient dû être vidées en 2019 ont été remises en production », rapporte Abcis dans sa note. Ces chiffres annoncés restent cependant « à prendre avec précaution ».