« Les éleveurs sont prêts à relever les engagements inscrits dans le plan de filière, mais cela a un prix ! » tempête Marie-Thérèse Bonneau, vice-présidente de la FNPL. Lors du conseil d’administration de l’interprofession laitière (Cniel) ce mercredi 11 juillet, le collège des producteurs (1) a défendu « la création d’une valeur de référence du marché intérieur, équivalente a minima au coût de revient du litre de lait à la production ». Une proposition « refusée » par les industriels.
Base de négociation
« Cette valeur de référence que nous défendons a pour objectif de servir de base de négociation pour les producteurs auprès de leur laiterie, en fonction du mix-produit, poursuit Marie-Thérèse Bonneau. Pour discuter sereinement du prix du lait, il faut savoir sur quoi se baser. »
Mais d’après la syndicaliste, « les transformateurs ne sont pas favorables à la création de tels indicateurs mis à la disposition de tous. Ce qu’ils veulent, c’est négocier chacun de leur côté avec leurs OP, en définissant eux-mêmes les niveaux de valorisation de leurs débouchés ».
Rendez-vous prévu avec le ministre
Après ce premier déboire dans la mise en application du plan de filière, la FNPL en appelle aux pouvoirs publics. « Le gouvernement s’est largement appuyé sur les interprofessions pour l’application des plans de filière, mais il n’a rien prévu en cas de blocages dans les discussions. Il a donc sa part de responsabilité. » Le syndicat majoritaire a d’ores et déjà prévu l’organisation d’un rendez-vous avec le ministre de l’Agriculture « dans les prochaines semaines ».