Grippe aviaire
Des associations vent debout contre les indemnités versées par l’État

Cinq associations de protection animale jugent paradoxal l’intérêt du gouvernement pour le bien-être animal et le soutien à la filière du foie gras, que les militants définissent comme « fortement polluante », et contraires « aux normes de protection animale ».
« Pas de subvention publique pour la filière du foie gras. » Tel est le message des associations CIWF France, Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattage, Collectif plein air, la Fondation droit animal (LFDA) et Welfarm. Dans un communiqué commun publié le 23 janvier, elles fustigent le soutien du gouvernement à la filière des palmipèdes gras, à la suite de la crise sanitaire qui s’abat sur les élevages.
« Au-delà du coût financier supporté par le contribuable, cette politique conduit à cautionner le maintien d’un système particulièrement cruel pour les palmipèdes, au point, d’ailleurs, de se demander si cet abattage précoce n’est pas préférable à ce que ces animaux auraient dû endurer par le gavage », lancent les associations, convaincues que foie gras et bien-être des animaux sont incompatibles.
Le plein air en question
Les militants assurent que « le système d’élevage intensif constitue le principal facteur de cause » de la grippe aviaire, s’appuyant sur des enquêtes épidémiologiques concluant que la contamination serait liée à des facteurs humains, tandis que celle par la faune sauvage « serait rarissime ».
Les mesures de confinement, aussi, déplaisent aux cinq associations. Selon ces dernières, elles « mettent à mal les filières de « plein air », plus respectueuses de l’environnement et du bien-être des animaux et les seules méritant d’être soutenues. »