Désherbage
Qui aura le droit d’utiliser le glyphosate ?
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« Ma position est claire : on va continuer l’agriculture de conservation des sols avec du glyphosate », a dit le ministre de l’Agriculture le vendredi 21 février 2020. Mais beaucoup se demandent comment cette position va être mise en pratique.
Depuis l’annonce du ministre de l’Agriculture concernant la dérogation à l’interdiction du glyphosate prévue pour l’agriculture de conservation des sols (ACS), beaucoup de regards se sont tournés vers les associations fédérant les adeptes de cette technique. Particulièrement pendant le Salon de l’agriculture (Sia). En effet, certains agriculteurs se demandent comment vont être attribuées les autorisations de pulvérisation.
Une autorisation à l’usage
François Mandin, président de l’Apad (Association pour la promotion d’une agriculture durable), a précisé sa position. « Nous ne sommes pas favorables à une dérogation par système mais à l’usage. »
Cette mesure aurait également pour but de ne pas stigmatiser les agriculteurs adeptes de l’ACS et de ne pas créer de division au sein de la profession agricole. François Mandin rappelle par ailleurs qu’il n’a pas demandé de dérogation spécifique pour l’agriculture de conservation.
Les mesures d’adaptation au #Glyphosate devront se faire non pas par système mais par usage !
— Julien DIVE (@JulienDive) February 25, 2020
Échanges sur la question avec l’@apad_contact et sur les vertus de l’#ACS. #SIA2020 pic.twitter.com/DZEJNluP3o
Vendredi 28 février, le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, est passé sur le stand de l’Apad au Sia pour réaffirmer son soutien à l’agriculture de conservation des sols. Cependant, il n’a pas évoqué la question du glyphosate.
> À lire aussi : ACS : l’agriculture de conservation se dote d’un label (31/01/2020)
Éviter les débats partisans
Frédéric Thomas, membre de l’association Base et d’Icosystème, a publié une vidéo sur Twitter dans laquelle il salue une prise de position « claire et forte » du ministre. Pour l’agriculture, « c’est même un retour à la raison et à la science », précise-t-il. « C’est une reconnaissance très forte pour l’agriculture de conservation. »
> Voir aussi : Le glyphosate est-il cancérigène ? (DecodAgri)