À la demande gouvernementale, la composition de la task force glyphosate a été élargie aux filières. Le ministère parle d’une « task force public/privé ». « Il faut une contribution volontaire des professions pour que les choses avancent, d’autant plus que l’Etat n’a pas la main sur la réglementation de la substance, qui est un sujet européen », a expliqué Pierre-Etienne Bisch. Eric Thirouin, président de l’association du contrat de solution, et président de l’AGPB (producteurs de blé), a également été invité. Trois réunions ont eu lieu cette année, la prochaine est prévue au début d’octobre.
Deux enquêtes de pratiques
L’enquête flash souhaitée par le gouvernement pour mieux connaître les pratiques de désherbage va être réalisée par l’institut Ipsos auprès de 600 agriculteurs en septembre. Les résultats sont attendus à la fin de septembre ou au début d’octobre, et devraient être rendus publics sur le site Glyphosate.gouv.fr ou sur un autre support.
Arvalis a également déclaré avoir lancé une enquête de pratique. « Il est probable qu’on ne nous dira pas tout », a estimé le préfet.
Comparer les itinéraires techniques
Au sujet de start-up d’état, une chercheuse de l’Inra a été sélectionnée en mai pour six mois. « Elle a pour projet de mettre au point une application informatique utilisable par les agriculteurs pour qu’ils puissent situer leurs parcours d’exploitation par rapport au parcours optimum pour ceux qui sortent du glyphosate », a-t-il expliqué. Le développement devrait se faire en collaboration avec des agriculteurs tests.
Le préfet a également rappelé que le centre de ressources pour le glyphosate était en ligne depuis le salon de l’agriculture, et a vocation à être alimenté.
Connaître et utiliser les aides Ecophyto….
Plus largement au sujet de la gouvernance du plan Ecophyto, les préfets de Région vont se voir adresser une « lettre de motivation ». « C’est une lettre un peu politique qui leur explique que les services de l’État dans les Régions se doivent d’intervenir sur ce sujet, en renfort de l’action nationale », a expliqué le préfet. Une instruction technique a également été envoyée.
Face aux questionnements de la prise en charge des surcoûts et le taux de consommation des crédits disponibles, un guide de financement pour la réduction des phytos sera réalisé à destination des agriculteurs. La Cour des comptes devrait dans les prochains jours publier un rapport d’évaluation sur le plan Ecophyto pointant en particulier un manque à ce sujet.
Le site Glyphosate.gouv.fr sera par ailleurs le support de publication de rapports semestriels synthétisant les avancées du plan Ecophyto.
"il est probable que l'on ne nous dira pas tout" évidement le préfet interprètera et filtrera pour aboutir au politiquement correct dans la pensée unique diffusée par les médias