S’intégrant à la stratégie « Farm to Fork » du Green Deal proposé par la Commission européenne, le projet européen « H2020 IPMworks » vient d’être lancé avec l’ambition de réduire l’usage des pesticides en Europe grâce à la protection intégrée des cultures (IMP en anglais).
Le projet, coordonné par l’Inrae, avec pour partenaire l’Acta et l’APCA, repose sur la mise en place d’un réseau d’agriculteurs à l’échelle européenne, « en favorisant les échanges de connaissances entre pairs, par des actions de démonstration et de formation des agriculteurs et de leurs conseillers », indique l’Inrae dans un communiqué le 20 novembre 2020.
Une pratique peu répandue
« Des agriculteurs pionniers, peu nombreux, pratiquent déjà avec succès la protection intégrée des cultures, parvenant à utiliser peu de pesticides avec de bonnes performances économiques, indique l’Inrae. Le défi est de faire grandir le nombre de ces agriculteurs, et de promouvoir une adoption généralisée de stratégies de protection intégrée techniquement et économiquement efficaces, fondées sur des leviers techniques non-chimiques combinés avec une vision systémique de la conduite des cultures. »
IPMworks est fondé sur la coordination de réseaux nationaux préexistants, dont le réseau de fermes Dephy en France, « coordonnant 3 000 agriculteurs français désireux de démontrer qu’il est possible de faire changer l’agriculture pour des modes de production moins dépendants des pesticides », souligne l’Inrae, et sur la création de nouveaux groupes de fermes de démonstration dans les régions européennes où les agriculteurs pionniers de la protection intégrée ne sont pas encore structurés en réseaux de démonstration.
« Le projet permettra de démontrer que cette approche systémique de la protection des cultures permet de maintenir, voire d’améliorer la performance économique des fermes engagées, et de réduire les impacts environnementaux de l’agriculture », ajoute l’Inrae.