Les récoltes de tournesol, réalisées dans des conditions idéales, sont bien avancées voire terminées dans bon nombre de régions. Les humidités demeurent largement en dessous des 9 % requis. Toutefois, la déception est de mise un peu partout.
L’impact de la sécheresse et de la chaleur
Comme les autres cultures, le tournesol a fortement souffert de la sécheresse des derniers mois et de la chaleur. Les rendements, inférieurs aux normales, sont très hétérogènes selon la localisation des orages, la date de semis (très étalés), le type de sol… Par exemple, ils ne dépassent pas 15 q/ha en Occitanie contre 25 à 30 q/ha habituellement.
C’est un peu mieux plus au nord, avec 18 à 20 q/ha dans le Centre, 20 à 25 q/ha en Poitou-Charentes, en Bourgogne et en Lorraine. Si en sols profonds, les 30 q/ha sont atteints, dans les sols superficiels non irrigués, les rendements peuvent décrocher en dessous de 10 q/ha. « Ils étaient pourtant prometteurs à la fin juin », regrette un opérateur en Lorraine.
Impuretés
Des problèmes d’impuretés sont par ailleurs observés avec jusqu’à plus de 15-20 % de grains vides, notamment dans les sols superficiels. En cause, là aussi, la sécheresse, qui a provoqué un mauvais remplissage des grains.
Isabelle Escoffier et Justine Papin
Colzas à la peine
La situation des colzas est encore une fois préoccupante et beaucoup de producteurs ne se font déjà plus d’illusions sur le potentiel futur de la culture. L’absence de pluies n’a pas permis des semis en bonnes conditions. Certains ont même préféré ne pas semer la culture.
Dans les parcelles qui ont fini par être implantées, de nombreux problèmes de levées ont été observés. Beaucoup de colzas sont ainsi en sursis, ils meurent sur place dans les sols desséchés et sont à la merci des attaques d’insectes. Là où il y a eu suffisamment d’eau grâce à des orages, les plantes ont toutefois pu se développer.