Phytos
« Si les parlementaires ne font plus confiance à la science, où allons-nous ? »
réservé aux abonnés
- Ecophyto
- Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail)
- phytos
- glyphosate
- SDHI
- ZNT (zone non traitée)
À l’occasion de la séance de question au gouvernement du 4 février à l’Assemblée nationale, Laurent Nuñez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, a pris la parole pour défendre l’agriculture.
« Je tiens à dire dans cet Hémicycle qu’il est hautement regrettable que des parlementaires s’en prennent à l’Anses, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, alors que son expertise et son niveau d’indépendance ne sont plus à prouver. Si les parlementaires ne font plus confiance à la science, ne savent plus distinguer les notions de risque et de danger, où allons-nous ? » a-t-il commencé son intervention, en tant que représentant du ministre de l’Agriculture Didier Guillaume,.
Des phytos en bio
« Je sais que, pour certains, tous les moyens sont bons pour interdire tous les produits phytosanitaires », a-t-il déclaré, faisant référence au glyphosate, aux SDHI ou encore aux ZNT de 150 mètres décidées par les maires. « Faut-il rappeler que près de 25 % de la quantité totale de substances actives est constituée de produits dits naturels, utilisables en agriculture biologique ? »
En guise de conclusion, il s’est positionné en défenseur de l’agriculture : « Le président de la République a dit que notre agriculture était une agriculture d’excellence, qui doit certes bouger, mais également être défendue haut et fort. »
Réponse cinglante de @NunezLaurent à @delphinebatho ce matin aux #QAG avec en prime une précision utile sur la part de pesticides #bio vendus en France. Changement de ton bienvenu du @gouvernement à l'égard des spécialistes de l'#ansesbashing ! #SDHI #agribashing pic.twitter.com/UQmrp3EAD2
— CSFL (@csfldefrance) February 4, 2020
Cette déclaration fait suite à une série de questions de la députée Delphine Batho (Deux-Sèvres) portant notamment sur l’« échec complet » des plans Ecophyto. Elle s’est appuyée sur le référé de la Cour des comptes à ce sujet, daté du 27 novembre 2019 et publié le 4 février. Elle a réagi aux propos de Laurent Nuñez en assurant que les agriculteurs étaient les premières victimes des produits phyto. « Hélas, chacun aura compris le sens de votre réponse : tout continue comme avant et la santé publique demeure secondaire », a-t-elle répondu.