Les associations Générations futures, Nous voulons des coquelicots et France Nature Environnement (FNE) ont indiqué le 21 janvier 2020, avoir demandé par courrier à l’Anses « d’abroger les autorisations de mise sur le marché (AMM) » de trois fongicides à base de SDHI, molécule qui inhibe la succinate déshydrogénase : le Keynote et l’Aviator Xpro (produits par Bayer) et le Librax (produits par BASF).
« Cette abrogation doit intervenir dans les meilleurs délais », insistent les organisations, qui menacent de saisir le tribunal administratif de Lyon « dans un délai de deux mois suivant l’éventuelle décision de refus d’abrogation ». Et de rappeler l’annulation par le tribunal administratif de Nice de l’AMM de produits à base de sulfoxaflor.
450 scientifiques appellent aussi au retrait des produits
Ces associations ne sont pas les seules à vouloir l’interdiction des SDHI. Dans une tribune parue dans le Monde daté du 22 janvier 2020, 450 scientifiques appellent aussi à l’arrêt de l’usage de ces molécules. « De nouvelles données scientifiques ont été récemment publiées qui font suite à trois décennies de recherche et renforcent notre grande inquiétude sur l’usage de ces pesticides », argumentent les scientifiques.
Selon eux, « systématiquement, les tests réglementaires sont effectués dans des conditions qui masquent la toxicité cellulaire des SDHI, et sont donc largement inadaptés. Une telle alerte avait été lancée en avril 2018 également via une tribune, dans le quotidien Libération.
Par ailleurs, une étude du CNRS publiée en novembre 2019 montre que huit molécules fongicides SDHI, commercialisées dans l’Hexagone, ne se contenteraient « pas d’inhiber l’activité d’une enzyme clé de la chaîne respiratoire des champignons ».
Poursuite des travaux par l’Anses
Faisant suite à cette étude, l’Anses a rappelé qu’elle « poursuit ses travaux concernant de potentiels effets de ces molécules sur la santé et qu’elle prendra en compte cette nouvelle publication pour actualiser son avis du 14 janvier 2019. » Avis dans lequel elle concluait à l’innocuité de ces produits ? Ces résultats ont été confirmés en juillet dernier.
Autosaisie sur les SDHI, l’Anses mène actuellement une expertise sur les expositions cumulées aux différents fongicides SDHI via l’alimentation, dont les résultats devraient être publiés au premier semestre de 2020.
« Lecture excessive du principe de précaution »
Face à cette menace d’action en justice, l’UIPP (Union des industries de la protection des plantes) déplore « une action fondée sur une lecture excessive du principe de précaution. Alors que certains de ces produits sont commercialisés depuis plusieurs dizaines d’années dans le monde, aucun signal sanitaire (données d’évaluation, de suivi des effets indésirables après autorisation…) n’a été identifié, à ce jour, ni au niveau national ni au niveau européen qui justifierait le retrait des autorisations de mise sur le marché des produits concernés », affirme le syndicat dans un communiqué ce 21 janvier 2020.
Lettre ouverte du collectif Sauvons les fruits et légumes
De son côté, le collectif Sauvons les fruits et légumes dénonce « une incroyable manipulation de l‘opinion publique ». Dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre, au ministre de l’Agriculture et au ministre de l’Intérieur, le Collectif décrit les événements organisés cette semaine autour du sujet des SDHI et plus largement des produits phyto. « Le calendrier est redoutable. L’objectif de cette organisation sans faille est double. Il s’agit d’abord d’exiger par tous les moyens l’interdiction de tous les pesticides de synthèse », écrit le Collectif. Et de poursuivre : « Cette pression n’est pas nouvelle mais elle doit aujourd’hui être dénoncée avec force car elle remet en cause l’autorité de nos autorités sanitaires et l’esprit de responsabilité des agriculteurs français. »
Les croyances vont elles être plus entendues que la connaissance ?
curieusement ces ONG ne s'opposent pas à l'importation des produits alimentaires traités aux USA, Canada, argentine, traités avec ces mêmesz matières actives qu'elles refusent en France.
leur seul but, TUER l'agriculture française.
Mme LUCET, et autres procureurs, enquetez, et voyez combien ces ONG encaissent pour tuer notre agriculture.
450 scientifiques demandent le retrait des SDHI .
Il y aura bientôt plus de scientifiques que d'agriculteurs !!!