La douceur exceptionnelle et l’ensoleillement durable du mois de février n’ont pas été sans conséquences, selon Météo-France. Car si la partie nord du pays a bénéficié de passages pluvieux au début du mois de mars, le sud est resté au sec. « C’est le régime de temps
NAO + (Oscillation Nord Atlantique positive) qui favorise, quand il est exacerbé, une grande douceur en hiver, un défilé de perturbations pluvieuses dans le nord de l’Europe et un temps sec près de la Méditerranée », précise Météo France.
« Un changement de type de circulation atmosphérique en mars a entraîné une nette amélioration du niveau de sécheresse des sols du nord de l’Hexagone, alors que la sécheresse s’est aggravée dans le sud, et en particulier près de la Méditerranée », explique le service de météorologie. Le territoire méditerranéen enregistre en effet de faibles précipitations, avec des cumuls mensuels provisoires inférieurs à 1 mm, aggravant la situation hydrique des sols.
La Corse particulièrement touchée
Les sols de la Corse battent des records de sécheresse. « L’indice d’humidité est historiquement bas depuis quelques jours. Son niveau actuel correspond à un niveau habituellement observé à la fin de du mois de mai », indique Météo-France. D’autant plus que le changement a été brusque et précoce : en l’espace de 6 semaines, les sols sont passés d’humides à extrêmement secs.
« Les sols corses se situaient dans les 20 % les plus humides au début du mois de février. L’humidité des sols a chuté à un rythme soutenu depuis », poursuit l’établissement de météorologie. L’absence de pluie s’additionne de plus à des pertes en eau des sols par évaporation, favorisées par des températures élevées pour la période.