Le 8 décembre, Christopher Wild, directeur du Circ (Centre international de recherche sur le cancer), avait reçu une nouvelle lettre signée de la commission des sciences, de l’espace et de la technologie de la Chambre des représentants des États-Unis d’Amérique. Le 11 janvier, il répond. La commission accusait dans ses précédentes lettres Christopher Portier, le conseiller spécial du panel du Circ ayant travaillé sur le glyphosate, d’un conflit d’intérêts.
« Le Circ n’a connaissance d’aucune relation contractuelle existant entre le Dr Portier et des avocats en litiges relatifs au glyphosate », indique Christopher Wild dans sa réponse. « Toute allégation selon laquelle le Dr Portier a indûment influencé le groupe de travail et l’évaluation consensuelle, n’a [sa] connaissance, aucun fondement factuel. »
L’ASH prise en compte
Il avait été fait mention de la non-prise en compte des résultats de l’Agricultural Health Study (AHS), étude montrant l’absence de lien entre glyphosate et cancer. Christopher Wild affirme que « l’ASH est mentionnée dans la monographie du glyphosate ». Il reconnaît qu’« au moment de l’évaluation du Circ, l’ASH ne signalait pas de lien entre le glyphosate et le lymphome non hodgkinien. » Cependant, ces résultats « n’ont pas compensé les associations positives trouvées dans d’autres études épidémiologiques », conclut-il.
Respect « scrupuleux » de la transparence
Concernant les demandes de transparence dans les travaux menés, Christopher Wild indique que « tous les participants à la monographie ont un accès complet aux ébauches de documents et aux discussions ». Selon lui, les procédures, publiées à chaque réunion, « reflètent le respect scrupuleux des plus hauts principes de transparence, d’indépendance et d’intégrité scientifique ».
Dans sa dernière lettre, la commission réitérait sa demande à Christopher Wild de lui fournir une liste de témoins potentiels pour organiser une audience évaluant la façon dont le Circ a conduit ses examens. Ce à quoi l’intéressé a répondu défavorablement. Dans cette lettre, il se dit prêt à « répondre volontairement aux demandes d’informations raisonnables et justifiées reçues des autorités compétentes ».