Campagne 2020-2021
Tensions en vue sur le marché des semences de maïs
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Selon la FNPSMS, l’approvisionnement du marché du maïs en 2021 pourrait rencontrer des tensions importantes sur certaines variétés du fait d’une demande soutenue et d’une production pénalisée en 2020 par les aléas climatiques.
Dans un communiqué de presse diffusé le 17 septembre 2020, la FNPSMS (Fédération nationale de la production de semences de maïs et de sorgho) met en lumière la baisse de la production de semences de maïs pour la campagne 2020/2021 dans l’Union européenne, malgré une hausse des surfaces de 16 %.
De nombreux aléas climatiques
« L’augmentation record des surfaces de maïs grain et fourrage, observée dans toute l’Europe au printemps 2020, a mobilisé des volumes inégalés de semences de maïs », observe le syndicat. Ce qui a impacté le stock de report de fin de campagne.
Mais les rendements ont été impactés par de nombreux aléas climatiques : conditions de levées non optimales, vague de chaleur en août et en septembre, sécheresse…
Résultats en dessous des objectifs
Ainsi la France, premier producteur de semences de maïs en Europe, réalise seulement 90 % de son objectif, avec un programme de multiplication de 80 000 ha. Chez les autres producteurs européens, les conditions de culture se sont avérées également compliquées. Si bien que les objectifs de production sont revus à la baisse (90 à 95 % en Hongrie, entre 75 et 80 % en Roumanie).
« Des tensions pourraient donc apparaître sur certaines variétés lors de la prochaine campagne de commercialisation, d’autant plus que la sole maïs tendrait à se maintenir à un niveau élevé en 2021 », alerte la FNPSMS.
Pas de reconstitution des stocks
La forte demande lors des semis en 2020 avait déjà impacté le stock de report de fin de campagne. Et avec les résultats déficitaires attendus pour la récolte de la prochaine campagne de commercialisation, l’objectif de reconstitution du stock ne sera pas atteint.
Or, selon la fédération, « plusieurs signaux indiquent une plus forte demande en 2021 ». Comme, par exemple, les difficultés de semis de colza sur d’importants pays producteurs européens et la nécessité de reconstituer les stocks fourragers dans un contexte marqué par la sécheresse.