Canicule
Des milliers d’hectares de vigne brûlés

À un mois et demi des vendanges, « plusieurs milliers d’hectares » de vignes ont été brûlés ou impactés par la canicule, a assuré ce 1er juillet 2019 le président de la chambre d’agriculture de l’Hérault.
« Un gros tiers du département, soit plusieurs milliers d’hectares […], ont été touchés par des températures allant au-delà des 41 degrés et jusqu’à 45,9 à la frontière du Gard et de l’Hérault », a expliqué Jérôme Despey, qui a lancé une première évaluation ce lundi.
Recensement des dégâts en cours
Une cellule d’urgence avec un numéro d’appel pour les agriculteurs frappés par les conséquences de cette canicule historique a été mise en place dans l’Hérault pour permettre un recensement définitif et précis des dégâts.
#Canicule #Dégats
— Chambre d'agriculture de l'Hérault (@chambagri34) 1 juillet 2019
Mise en place d'un numéro d'urgence pour recenser les dégâts.
La cellule d’urgence est mise en place.
Numéro d’appel 04 67 20 88 17
Contactez ce numéro pour faire recenser vos dégâts.
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La chambre d’agriculture travaille notamment sur les cartographies météorologiques pour tenter d’analyser le phénomène qui a conduit des vignes à être comme « brûlées au chalumeau » vendredi, selon l’expression de Jérôme Despey.
Ce phénomène a touché le Gard et l’Hérault, a-t-il précisé. Dans l’Hérault, des maraîchers, notamment des producteurs de melons et des arboriculteurs, ont également été affectés, en particulier des producteurs de pommes dans l’est du département, mais aussi d’abricots.
Mortalité élevée dans des élevages de poules
La situation est similaire dans le Gard, où des évaluations sont aussi en cours. Deux élevages de poules pondeuses ont également enregistré une mortalité très élevée dans l’Hérault à cause de la vague de chaleur.
Le ministre de l’agriculture Didier Guillaume doit se rendre dans le Gard vendredi pour une inauguration prévue de longue date mais son programme devrait être consacré aux dégâts causés par la canicule dans le secteur agricole.
Viticulteur et numéro 2 de la FNSEA, Jérôme Despey demande notamment le déclenchement du régime des calamités agricoles, un dégrèvement de la taxe sur le foncier non bâti, une prise en charge des cotisations sociales afin de « faciliter la trésorerie ».
Assurance et irrigation à développer
Il revendique aussi « des incitations à l’assurance car très peu de viticulteurs sont assurés alors que leur activité est assurable ». Jugeant qu’il va falloir du temps pour « analyser une situation inédite », il se déclare également favorable au développement de cépages résistants.
Tout comme à la création de réserves d’eau afin de développer l’irrigation : selon lui, les vignes irriguées ont échappé vendredi au phénomène extrêmement brutal et rapide de brûlures par le soleil et le vent chaud.