Banque/Crédit Agricole
Des prêts à moins de 1,5 % garantis par l’État pour les situations tendues

La banque verte s’engage à prêter 5 milliards aux agriculteurs français à un taux inférieur à 1,5 %, dont 3,5 milliards de prêts de trésorerie. Pour les situations les plus tendues, l’État se portera garant des emprunts. Le Crédit Agricole affirme avoir réaménagé 42 000 prêts et réalisé 14 000 années blanches depuis 18 mois.
Le Crédit Agricole va mettre à disposition une enveloppe de 5 milliards d’euros pour que ses clients agriculteurs en difficulté puissent demander des prêts de trésorerie ou de fonds de roulement à un taux maximal de 1,5 %. Dans un entretien accordé à l’AFP, Bertrand Corbeau, directeur général adjoint de Crédit Agricole SA, a présenté un dispositif à deux niveaux : « Le premier niveau, c’est une enveloppe de 3,5 milliards qui doit permettre la préparation de la campagne future. Le deuxième, c’est une autre enveloppe de 1,5 milliard en prêts à moyen terme pour permettre de reconstituer les fonds de roulement pour les agriculteurs qui auront le plus besoin d’apports structurels. » Les taux seront fixés « par chacune des caisses régionales et nous nous sommes engagés à limiter le taux à 1,5 %, un taux extrêmement bas », a-t-il ajouté.
Garanties publiques
L’État doit annoncer d’ici à deux semaines un plan pour l’ensemble des filières agricoles en difficulté, comprenant des mesures de garanties publiques pour aider à refinancer les exploitations en difficulté, avec également les banques et la Banque publique d’investissement (BPI France) pour que « chacun joue son rôle ». « La garantie de l’État viendrait en garantie des prêts accordés à nos clients qui en ont besoin, notamment pour les situations les plus tendues », assure M. Corbeau.
Le Crédit Agricole (dont les clients sont à 90 % des agriculteurs) a réaménagé 42 000 prêts depuis près de 18 mois, dont 14 000 dispositifs d’années blanches, c’est-à-dire de report d’une année de remboursements.