« La vendange s’annonce de très bonne qualité, a assuré Maxime Toubart en marge d’une conférence de presse à Paris ce 6 septembre 2016. Avec le service technique du comité Champagne nous suivons un certain nombre de paramètres : l’acidité, la maturité, l’évolution du poids des grappes et cela nous fait penser qu’on va se rapprocher de l’année 2002 qui était une grande année. »

Un déficit de 25 à 35 %

« Par contre, en quantité ce sera une des pires campagnes depuis ces vingt dernières années, poursuit-il. Nous avons eu du gel, de la grêle et des maladies, et on aura en moyenne un déficit de vendange de 25 à 35 %. » Le syndicat estime que la récolte sera en moyenne de 7 000 à 7 500 kg de raisin par hectare contre 12 000 à 13 000 kg en 2015.

 

Mais ces chiffres cachent une forte disparité. L’Aube a été particulièrement touché par les intempéries, au point que certains viticulteurs ne vendangeront pas « car la récolte ne paiera pas la cueillette », détaille Maxime Toubart.

Du vin en stock

La Champagne bénéficie d’un système de réserve de vin stocké en cuve qui permet les bonnes années de conserver une partie de sa vendange pouvant être commercialisée par la suite, sur décision de l’interprofession, en cas de récolte insuffisante ou de surchauffe des ventes. Cette réserve permettra aux viticulteurs de passer l’année, mais « si on a deux années comme ça, c’est la catastrophe ».

 

Les vendanges devraient démarrer au milieu de la semaine prochaine. Les vignes de champagne représentent 34 300 hectares répartis sur cinq départements du nord-est de la France. En 2015, 320 millions de bouteilles de champagne ont été produites, représentant un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros.