« Nous n’étions pas assez investis sur le volet numérique mais depuis six mois, nous travaillons à fond dessus. » C’est avec ce constat qu’Henri Bies-Péré, deuxième vice-président de la FNSEA, a dévoilé le projet du syndicat de lancer une charte sur l’utilisation et la propriété des données agricoles.

 

Prévue dans les semaines à venir, cette charte demanderait un engagement de la part des firmes (constructeurs, coopératives, fournisseurs de logiciels) qui collectent aujourd’hui les données des agriculteurs.

Ne pas faire payer ceux qui fournissent les données

« Beaucoup d’entreprises s’intéressent aux données issues de nos exploitations. Ce serait néanmoins un comble que l’agriculteur se voit proposer un service payant développé à partir des données qu’il a fournies ou qu’il a laissé capter », précise Henri Bies-Péré.

 

Le syndicat compte s’appuyer sur l’exemple de son homologue américain Farm Bureau qui a établi une charte sur les données en 2014 et a obtenu 37 signatures de firmes, dont les poids lourds Monsanto, John Deere et Syngenta.