1. Surveiller les méligèthes et le sclérotinia
Quels paramètres pourraient encore atteindre le bon potentiel des colzas du Nord-Pas-de-Calais cette année ? « Les méligèthes et le sclérotinia », répond Marc Dupâyage. Beaucoup d’agriculteurs ont cette année mis en place une stratégie d’évitement des méligèthes au travers d’ES Alicia et Troubadour : ces variétés plus précoces, mélangées à hauteur de 5 à 10 % avec une variété classique, attirent ces insectes sur ses fleurs et peuvent protéger le reste de la parcelle si la pression n’est pas trop importante. La protection contre le sclérotinia sera la dernière intervention à réaliser à la chute des premiers pétales. C’est le dernier paramètre à surveiller avant la récolte.

2. La fertilisation localisée, un atout contre les ravageurs
Permise grâce à l’évolution des semoirs, cette technique apporte un vrai plus selon le responsable du service technique d’Unéal. Le gain de rendement n’est pas directement dû à une meilleure croissance de la plante, mais surtout à une meilleure résistance face au ravageur de l’automne.
3. Associer ou pas les colzas à l’implantation ?
La coopérative Unéal a essayé plusieurs plantes associées au colza. « Deux modalités sont particulièrement intéressantes : l’association du colza avec des féveroles pour la protection contre les altises à l’automne et celle avec un mélange de trèfle et de vesce pour son pouvoir couvrant sur les adventices », explique Marc Dupayage. Outre ces avantages, ces deux associations apportent de l’azote au colza.

4. Patience à la récolte
Quand faut-il récolter le colza ? « Quand il est bien mûr, préconise Marc Dupayage. Il faut mieux attendre que les siliques du bas soient bien mûres même si celle du haut commence à s’ouvrir. » En effet, le responsable technique précise que le rendement se fait principalement dans les 60 % des siliques du bas. Les 40 % du haut n’intervienne que peut dans le rendement. Pour cela, il conseille de récolter le colza après le blé. Autre avantage de cette technique : un battage plus facile et une propreté du grain plus grande. « Le colza est une plante particulièrement intéressante car c’est peut-être celle qui a le plus de propositions en termes de biocontrôle », conclut Marc Dupayage.