. 57 % des unités se situent dans les régions de l’Ile-de-France, du Grand Est, des Hauts-de-France et de la Bretagne. Le parc est composé à 64 % d’installations agricoles autonomes de faible capacité injectant sur le réseau de distribution.
La filière française en forte croissance
Depuis la mise en place des tarifs d’achat en 2014, le nombre d’unités installées connaît une forte croissance. En 2018, 32 nouveaux sites d’injection ont vu le jour, ce qui représente une augmentation de 73 % par rapport à 2017.
661 projets, d’une capacité cumulée de 14 TWh, attendent leur réalisation. Ce chiffre a quasi doublé entre fin 2017 et à la fin de 2018.
La croissance du biométhane est stimulée par la demande. La progression du nombre de véhicules roulant au GNC1 s’accélère depuis 2016. Les stations-service distribuant du bio-GNC suivent cette tendance.
Une activité aux multiples bienfaits
Selon le rapport de France Biométhane, les méthaniseurs à injection direct ont permis de valoriser 3,2 millions de tonnes de déchets dont un tiers de déchets ménagers et un tiers de boues de stations d’épuration. Ils ont créé entre 3 et 4 emplois locaux non délocalisables par installation.
Le biométhane produit, utilisé comme GNV, permet de réduire de 95 % les émissions de particules fines et de 70 % les émissions d’oxyde d’azote par rapport à la norme Euro 6, précise le rapport.
Diminution des objectifs du PPE
La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) revoit cependant à la baisse les ambitions de développement pour le biométhane. Dans le « scénario bas » les pouvoirs publics fixent un objectif de 14 TWh injectés en 2028 qui est bien inférieur à la trajectoire imaginée dans la PPE 2015. Le projet prévoit de mettre en place un système d’appels d’offres qui devrait faire baisser le prix d’achat de 100 €/MWh actuellement, à 67 €/MWh.