« Entre l’Algérie, la Turquie, ou l’Égypte, plusieurs pays du Moyen-Orient ont fait part de leur intention d’acheter du blé », remarque Mike Zuzolo, de Global Commodity Analytics. « J’imagine que la montée des tensions géopolitiques dans la région à la suite des attaques contre des infrastructures pétrolières en Arabie Saoudite crée un environnement qui pousse les importateurs à acheter un peu en avance au cas où la situation se dégrade et que des problèmes de transport apparaissent », avance-t-il.
« La perspective d’une récolte de blé plus faible que prévu en Australie », où la production est affectée par un temps sec et chaud, « soutient aussi les cours », estime le spécialiste.
Les prix du maïs sont, selon lui, surtout tirés par les cours du blé, ainsi que par de premiers retours informels sur les rendements un peu décevants dans les champs aux États-Unis.
Baisse de la demande pour l’alimentation animale
Les cours du soja de leur côté ont reculé alors que la Corée du Sud « a confirmé être touchée par un second cas de peste porcine africaine (PPA) », relève Mike Zuzolo (un premier cas de PPA en Corée du Sud avait été communiqué mardi 17 septembre). Cette épidémie a déjà décimé de nombreux cheptels, notamment en Chine et en Corée du Nord, entraînant une baisse de la demande pour l’alimentation animale, composée en partie de tourteaux de soja.
Pour Ryan Ettner, de la maison de courtage Allendale, les cours de l’oléagineux réagissent surtout à une « correction technique mineure » après avoir profité d’une importante progression au cours des dernières séances.
* Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en décembre, le plus échangé, a terminé mercredi à 3,7125 dollars, contre 3,6800 dollars la veille (+0,88 %).
* Le boisseau de blé pour livraison en décembre, le plus actif, a fini à 4,8950 dollars, contre 4,8425 dollars à la clôture précédente (+1,08 %).
* Le boisseau de soja pour livraison en novembre, le plus échangé, s’est établi à 8,8875 dollars, contre 8,9375 dollars mardi (-0,56 %).