Rev3, c’est le nom d’une mission lancée en décembre 2017 pour « la troisième révolution industrielle », à l’initiative de la Région et de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) des Hauts-de-France. Le but de ce programme est de faire du territoire nordique un exemple en matière de transition énergétique et de technologies numériques.

 

C’est dans ce cadre qu’un travail est mené de front avec Gaz réseau distribution France (GRDF) pour développer au mieux la production et la valorisation de biométhane à travers deux axes majeurs : l’injection dans les réseaux urbains et le développement du gaz naturel pour véhicules (GNV). L’ambition est de faire de cette Région la première d’Europe en la matière.

L’ancien ministre de l’Agriculture, actuel président de la mission Rev3, Philippe Vasseur, est optimiste : « C’est bien parti ! » affirme-t-il. On dénombre aujourd’hui 14 unités de méthanisation agricole qui injectent du biométhane sur le réseau régional, mais ce chiffre devrait tripler d’ici à la fin de l’année 2020, puis doubler d’année en année (soit plus de 150 unités attendues à la fin de 2020).

 

La filière du biométhane sera mise à l’honneur le 5 décembre prochain à Amiens, lors d’un événement qui vise une affluence de 1 000 visiteurs. Les agriculteurs seront particulièrement les bienvenus : « Le plus dur, ce n’est pas de trouver l’argent ou les débouchés, mais les porteurs de projets », continue l’ancien ministre.

Un technocentre et des valorisations multiples

Dans les prochaines années, la Région souhaite participer activement au développement de la filière du biogaz. Elle participe ainsi au montage d’un technocentre du biométhane, dont la première pierre sera posée en 2020 à Arras (Pas-de-Calais). Les débouchés ne sont pas en reste, puisque le développement du GNV à plus grande échelle est d’ores et déjà annoncé.

 

La métropole de Lille possède actuellement la première flotte française de bus propulsés au gaz naturel et veut densifier le réseau de stations-service proposant ce carburant. L’avenir de cette énergie n’en reste pas là, puisque son développement dans le transport ferroviaire est sur les rails.