Après une première manifestation le 5 octobre 2021 à Grenoble organisée par les FDSEA et JA de plusieurs départements, la FNSEA et JA ont annoncé une « journée de mobilisation forte » dans tous les départements le vendredi 15 octobre sur le sujet de la prédation et plus particulièrement du loup.

 

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Rencontres avec les préfets en vue

Des rencontres en préfecture sont prévues a annoncé le syndicalisme majoritaire lors d’une conférence de presse au Sommet de l’élevage, le 6 octobre 2021 à Cournon dans le Puy-de-Dôme.

 

« Des chiens de protection nous sont imposés et on se retrouve dans des situations où des éleveurs sont poursuivis. On est amené à réagir syndicalement ». Patrick Bénézit, secrétaire général adjoint de la FNSEA, faisait référence au jugement prononcé à l’encontre de Jean-Marie Bernard dans « l’affaire de la queue de loup » à l’origine de la manifestation grenobloise.

 

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« On veut que tous les agriculteurs expriment leur solidarité »

« La présence du loup a été identifiée dans 37 départements mais on veut que tous les agriculteurs français expriment leur solidarité aux départements où il y a le plus d’attaques », a déclaré Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.

 

« La présence du loup est suspectée en Seine-Maritime, avérée dans l’Eure-et-Loir. Il a traversé Paris. J’ai hâte de le voir au Bois de Boulogne », s’est amusée l’éleveuse du Maine-et-Loire et présidente de la FNSEA.

Vers « un statut du chien de protection » ?

Sur la question des randonneurs mordus par des chiens de protection, Jérémy Jallat, vice-président de JA de l’Auvergne-Rhône-Alpes estime que « l’État doit prendre ses responsabilités et doit redéfinir le statut du chien de protection ».

 

« Aujourd’hui, le seul responsable c’est l’éleveur et le propriétaire du chien. C’est inacceptable quand on sait qu’il est obligé de l’avoir pour se faire indemniser quand il a des bêtes massacrées par des meutes de loup », a-t-il ajouté.

 

Cette demande de statut fait écho à celle formulée le 28 septembre par la Confédération paysanne de créer un « statut particulier » des chiens de protection.

 

Du côté de la Coordination rurale, Bernard Lannes, président du syndicat, a de nouveau réclamé lors d’une conférence de presse, le 6 octobre 2021 au Sommet de l’élevage, « l’éradication du loup dans les zones d’élevage comme c’est le cas en Espagne ».