La Fédération nationale des chasseurs (FNC) annonce avoir comptabilisé près de 380 000 participants le samedi 12 juin 2021, à la première manifestation virtuelle rurale qu’elle organisait avec l’appui de la FNSEA et des pêcheurs. Le mot d’ordre : « Laissez respirer les ruraux ! »
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Des messages sur la plateforme internet « Liberté Ruralité »
Selon le communiqué de presse que la FNC a diffusé le 14 juin 2021, près de 50 messages par minute ont été postés sur la plateforme qui a hébergé la manifestation et reste accessible jusqu’au 27 juin 2021.
On peut y trouver des interventions de Willy Schraen, président de la FNC, de Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, et de Jérémy Grandière, président de la fédération de la pêche de l’Ille-et-Vilaine, ainsi que de nombreux témoignages de ruraux et 15 000 messages.
À quelques jours des élections régionales, Willy Schraen se félicite du « succès » de cette initiative : « Cette mobilisation fera date. Ce n’est que le début du réveil des ruraux. D’autres événements pour la défense d’une ruralité vivante et respectée sont à venir. Devenons des militants de notre cause car notre combat est légitime ! La France rurale fait partie de notre patrimoine. Elle mérite d’être entendue et écoutée. »
La ruralité, un terrain d’entente avec la FNSEA
Après des relations très tendues, notamment au sujet des dégâts de sangliers, Christiane Lambert et Willy Schraen semblent avoir enterré la hache de guerre. Sans doute ont-ils trouvé plus d’intérêts à s’allier qu’à se combattre.
Pour preuve cette mobilisation virtuelle du 12 juin précédée par une tribune parue le 9 juin 2021 sur le site du Journal du Dimanche : « Accuser les ruraux, considérés par les “élites” autoproclamées comme des Français rétrogrades et réfractaires à la transition écologique ou agroécologique, est devenu une ritournelle verte », dénoncent-ils.
Et de poursuivre : « Cette stigmatisation doit cesser. Le rôle des agriculteurs et des chasseurs doit être reconnu comme source de solutions face aux enjeux de demain, qu’ils soient climatiques, écologiques ou sociétaux. »
Cette entente résistera-t-elle à la réforme de l’indemnisation des dégâts de grand gibier ? Réponse cet automne, date à laquelle le gouvernement pourrait (enfin) rendre des arbitrages dans cet épineux dossier.