Avec 245 sièges, la coalition Ensemble ! des partis présidentiels a perdu le 19 juin 2022 la majorité absolue à l’Assemblée nationale. À la sortie des urnes au second tour des élections législatives, elle arrive première devant la coalition de gauche Nupes (137 sièges), le Rassemblement national (89 sièges) et Les Républicains (61 sièges).

 

Des résultats qui ne donnent qu’une majorité relative au sein du Palais-Bourbon au mouvement d’Emmanuel Macron. Ce qui promet des débats encore plus animés dans l’Assemblée et la recherche de nouvelles alliances et compromis pour la coalition présidentielle.

Marc Fesneau reste au gouvernement

« Les électeurs ont construit une majorité relative, des oppositions diverses, une assemblée compliquée dans sa gouvernance », a commenté sur France Info ce 20 juin Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et réélu dans sa première circonscription du Loir-et-Cher avec 56,47 %.

 

Il peut espérer garder sa place au sein du gouvernement. Elisabeth Borne, la Première ministre, a gagné son siège dans le Calvados. Selon les directives de l’Élysée, les ministres battus lors de ces élections législatives devaient démissionner. Une situation dans laquelle se trouve Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique défaite en Essonne.

 

À moins d’un remaniement ministériel qui redistribuerait les cartes au sein du gouvernement après le départ des ministres battus, Marc Fesneau pourrait conserver le ministère de l’Agriculture.

La macronie y laisse des plumes

La macronie a laissé des plumes dans ses élections. Jean-Baptiste Moreau, rapporteur de la loi Egalim, et Grégory Besson-Moreau, à l’initiative de la loi Egalim 2, particulièrement actifs sur les sujets agricoles quittent l’Hémicycle. Ils ont tous les deux perdu leur siège dans leurs circonscriptions de la Creuse et de l’Aube.

 

C’est aussi le cas, dans les Hautes-Pyrénées, de Jean-Bernard Sempastous, l’auteur de la loi créant un nouveau contrôle des parts sociales des sociétés détenant ou exploitant du foncier agricole. Loïc Dombreval, rapporteur de la loi contre la maltraitance animale, doit aussi laisser son siège dans les Hauts-de-Seine.

 

Ce n’est pas le cas d’autres députés moteurs sur les sujets agricoles comme notamment Frédéric Descrozaille (Val-de-Marne) qui était au cœur des débats de la réforme de l’assurance récolte, de Thierry Benoit (Île-et-Vilaine), de Nicolas Turquois (Vienne), de Sandrine Le Feur (Finistère) et Jean Terlier (Tarn).

 

Des figures restent en place au sein de l’opposition

Des figures attachées aux dossiers agricoles resteront au sein de l’opposition. Le communiste André Chassaigne (Nupes), actif sur les sujets des retraites agricoles, entame un nouveau mandat de député dans sa cinquième circonscription du Puy-de-Dôme. C’est aussi le cas pour Guillaume Garot, ancien ministre de François Hollande (Nupes), Dominique Potier (divers gauches et qui a refusé l’étiquette Nupes), Julien Dive (Les Républicains), Jean-Pierre Vigier (Les Républicains) et Charles de Courson (Les Centristes).

 

L’épisode des élections législatives désormais clos, l’Assemblée nationale va pouvoir reprendre ses travaux. Une première séance publique est fixée le 28 juin 2022.