L’interdiction du transport des appelants avait été prise par le ministère de l’Agriculture pour prévenir l’épidémie d’influenza aviaire. La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a dénoncé une mesure « injustifiée » dans un communiqué du 17 décembre 2020.
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« Une discrimination qui n’est pas justifiable »
La FNC a donc décidé de déposer un recours en référé devant le Conseil d’État, pour « rupture d’égalité » entre les possibilités de transport accordées aux particuliers ou aux professionnels de la filière avicole et les chasseurs.
Si les premiers peuvent transporter les oiseaux par dérogation, les chasseurs ont l’interdiction de bouger leurs appelants jusqu’à leur zone de chasse, souvent proche de leur domicile, a expliqué la fédération. Une discrimination qui, pour la FNC, n’est pas justifiable même dans une situation de crise sanitaire !
Des chasseurs « sentinelles de l’état sanitaire »
Pour les chasseurs, cette interdiction « revient à priver la nature de l’observation attentive des milieux naturels par les chasseurs de gibier d’eau ». « Identifier les foyers épidémiques pour mieux limiter la propagation de la maladie est en effet essentiel dans la lutte contre la grippe aviaire », selon la FNC, qui a rappelé le rôle « d’utilité publique » des chasseurs en tant que « sentinelles de l’état sanitaire ».
Un tadorne touché par le virus retrouvé par un garde-chasse
Dans le Calvados, un garde-chasse avait retrouvé le 2 décembre 2020 près de la plage de la commune de Meuvaines, un tadorne de Belon, une espèce dont la chasse est interdite, mort et porteur d’une souche d’influenza aviaire.

Par un arrêté du 9 décembre, la préfecture a pris ensuite plusieurs mesures sur 14 communes situées dans un rayon de 5 kilomètres du lieu où le tadorne a été découvert. La chasse au gibier d’eau a été interdite et les propriétaires, particuliers comme professionnels, de volailles et d’oiseaux captifs doivent les garder confinés et limiter leur transport au strict nécessaire.