. « Dans la très grande majorité des cas, la rentabilité économique est satisfaisante, en particulier pour les projets à la ferme ou de petits projets collectifs (moins d’une dizaine d’agriculteurs) ».
Mais le loup se cache dans les détails. En effet, l’organisme public écrit aussi qu’aujourd’hui, « les aides publiques (dispositif de soutien aux investissements ou à l’énergie produite) restent cependant essentielles pour assurer la concrétisation des projets ». En conséquence, l’Ademe recommande que les dispositifs de soutien public soient les plus stables possible pour assurer une bonne visibilité aux porteurs de projets comme aux financeurs.
Recommandations
« La méthanisation est une voie d’avenir aux bénéfices multiples », affirme l’Ademe. L’agence établit une liste de recommandations pour encourager le déploiement des méthaniseurs : stabilité des soutiens publics, contractualisation des approvisionnements, maximisation de la valorisation énergétique ou non-concurrence entre les projets, par exemple. En raison d’un meilleur rendement énergétique, l’Ademe recommande l’injection de biométhane dans le réseau de gaz naturel lorsque c’est possible.
L’Agence préconise également le « développement de collectes séparées des biodéchets » et, chez les agriculteurs, la mobilisation prioritaire des effluents d’élevage et résidus de culture.
70 installations de plus chaque année
En France en janvier 2016, ce sont plus de 450 installations qui fonctionnent dont 236 installations à la ferme et 31 installations centralisées. Selon l’Ademe, depuis 2015, 70 installations de méthanisation à la ferme et centralisée sont construites chaque année. 18 sites de méthanisation pratiquent l’épuration de biogaz et l’injection de biométhane dans un réseau de gaz naturel pour une équivalence de 82 GWh.
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