Le vendredi 14 octobre 2016, lors d’une conférence de presse à Paris, le Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO) a annoncé la mise en place d’un contrat en faveur des modes de production dits « alternatifs », c’est-à-dire du code 0 au code 2 (du bio à l’élevage au sol, en passant par le plein air). Baptisée « contrat sociétal d’avenir », la démarche est volontaire.

 

Le CNPO indique que déjà, les modes de production alternatifs sont passés de 6,3 % de l’effectif total de poules pondeuses en 1996 à 32 % en 2015. Il souhaite que ce chiffre atteigne 50 % en 2022.

Un objectif ambitieux

En 2012, les éleveurs en système hors sol ont dû mettre aux normes leurs installations, entraînant pour la filière des investissements à hauteur de 1 milliard d’euros. « L’atteinte de 50 % de poules en systèmes alternatifs demande un nouvel effort de près de 500 millions d’euros et la nécessaire mobilisation de tous les partenaires de la filière et acteurs du marché, prévient le CNPO. Ils sont déjà nombreux, à l’image des pouvoirs publics, de la distribution, d’organismes de cautions mutuelles, de la Fédération nationale des sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural… à échanger avec l’interprofession afin de finaliser les conditions de mise en œuvre du contrat sociétal d’avenir. »

 

La filière estime que 350 à 500 millions d’euros seront nécessaires pour remplir l’objectif, soit de 70 à 100 millions d’euros par an. « La France, premier producteur en Europe, élève aujourd’hui 68 % de ses poules pondeuses en cages aménagées, soit 32 millions, et 32 % (15 millions) en systèmes alternatifs. Il s’agit donc d’installer 10 millions de poules en systèmes alternatifs d’ici à 2022, à raison de 2 millions de poules par an à partir de 2017. »

Une application mobile pour évaluer le bien-être animal

Le CNPO assure que, dans le cadre du contrat sociétal d’avenir, seront aussi menés des travaux de recherche visant à poursuivre la réduction de l’utilisation des antibiotiques et à faire évoluer les techniques d’épointage.

 

« La filière met également en place de nouveaux outils afin de faciliter la mesure du bien-être animal, poursuit le CNPO. Une application mobile sera ainsi développée pour effectuer des mesures strictes de différents critères liés au bien-être des poules pondeuses en élevages. Elle sera accompagnée d’un catalogue répertoriant des pistes d’amélioration relatives aux différents critères évalués. »

 

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