« Nous devons établir une stratégie lisible pour regagner la confiance de nos partenaires commerciaux », déclare Gérard Poyer, président de la FFCB. Depuis le 1er juillet 2016, les tests PCR ne sont plus financés par l’État. En l’absence de vaccination des mères, ces tests sont indispensables pour exporter les petits veaux vers l’Espagne. Les commerçants en bestiaux doivent donc supporter des coûts, « qui peuvent atteindre presque 20 % du prix de vente de l’animal ». À cela s’ajoutent la main-d’œuvre supplémentaire et les difficultés logistiques.

 

Pour les opérateurs, il n’est pas question de répercuter ces frais à leurs clients, sous peine de perdre les marchés. Jusqu’à maintenant, les volumes exportés vers l’Italie et l’Espagne se sont maintenus, voire ont progressé. Mais la situation devient intenable et elle ne semble pas prête à s’améliorer. « Il nous faut apprendre à vivre avec la présence de la FCO, car elle n’est pas près de disparaître », considère Gérard Poyer.

 

Selon la FFCB, l’unique solution durable est de rendre obligatoire la vaccination de tout le cheptel français, soit 19 millions de bovins laitiers et à viande. « Les stocks de vaccins sont suffisants et les doses sont prises en charge par l’État, ajoute le président. Nous espérons vraiment qu’une décision sera prise lors du prochain CNOPSAV santé animal en avril prochain ». Il faudra dans tous les cas attendre l’automne pour voir une éventuelle campagne de vaccination obligatoire débuter.

 

 

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