Le mot n’existait pas il y a quatre ans. Aujourd’hui, il infuse partout. Même les Français se le sont approprié. L’ex- « dircab » de Stéphane Le Foll a fait de l’agroécologie l’une des priorités de l’Inra, dont il est le nouveau PDG.

 

« Des premiers chantiers ont été lancés sur l’avenir des filières d’élevage, l’intégration des recherches en santé-alimentation-environnement et les nouveaux fronts de recherche sur l’agroécologie », a-t-il indiqué en présentant le 14 octobre la stratégie globale de l’Inra à l’horizon de 2025, validée la veille en conseil d’administration. « Il n’y a pas de mouvements violents, mais des évolutions importantes », a souligné Philippe Mauguin.

 

Cinq « domaines stratégiques » seront déclinés en « objectifs de recherche » :

  • L’ambition globale d’atteindre la sécurité alimentaire dans un contexte de transitions et de changements planétaires ;
  • La pluriperformance (économique, environnementale, sanitaire et sociale) et la diversité des agricultures françaises, enrichies des approches de l’agroécologie et de l’agriculture numérique ;
  • L’adaptation des systèmes agricoles et forestiers au dérèglement climatique, l’atténuation de leurs effets sur le climat et les services écosystémiques qu’ils sont susceptibles d’offrir pour contribuer au contrôle des émissions de gaz à effet de serre ;
  • Le développement de systèmes alimentaires sains et durables ;
  • La complémentarité et la concurrence des usages des bioressources pour les besoins alimentaires d’abord, mais aussi l’énergie, la chimie et les matériaux biosourcés.

 

Améliorer le rayonnement de l’Inra

Philippe Mauguin entend également améliorer le rayonnement du « deuxième acteur mondial de la recherche agricole », en intensifiant les partenariats avec des instituts étrangers et l’enseignement supérieur. Un travail doit aussi être mené pour renforcer la politique de libre accès de l’Inra à ses résultats scientifiques et de partage de données avec son tout nouveau « data-center » mis en commun avec le CEA (le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives) à la mi-2015.

 

L’Inra emploie 8 165 agents, dont 1 850 chercheurs sur 17 centres de recherche en France. Son budget s’est élevé en 2016 à un peu plus de 880 millions d’euros, dont 77 % en provenance du ministère de la Recherche et 20 % de crédits publics. « Le projet de loi de finances pour 2017 prévoit une hausse d’un peu moins de 2 % qui permettra de financer les revalorisations salariales », a déclaré Philippe Mauguin.

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