« Un haut-fonctionnaire qui a servi pendant 30 ans la fonction publique dans le domaine de l’agriculture a-t-il un conflit d’intérêts à assumer une direction d’un établissement public ? C’est faux, c’est un mensonge, un procès injustifié », a répondu le ministre aux accusations de nomination « illégale » et de « conflit d’intérêts » émises par le député Patrick Hetzel (LR).
« Dans l’Histoire, de nombreux directeurs de cabinet ont été nommés à la direction d’institution de recherche. Sur la question juridique, il n’y a rien qui justifie l’argument que vous avez évoqué », a assuré M. Le Foll.
Le député a encore dénoncé un manque de transparence dans la nomination et un gouvernement « privilégiant un nouvelle fois le copinage plutôt que les compétences ».
Des remous au sein de l’Inra
M. Le Foll a rétorqué qu’« une commission d’experts s’était réunie et avait étudié les deux dossiers des deux candidats » et que « ce serait transmis par le secrétariat général aux présidents des deux assemblées qui auraient à statuer sur les candidatures ». « Voilà la transparence, voilà la République irréprochable », a-t-il encore clamé.
L’Élysée a annoncé mardi dans un communiqué que le président Hollande envisageait de nommer Philippe Mauguin président de l’Inra et avait saisi les présidents de l’Assemblée et du Sénat de ce projet de nomination.
Cette nomination provoque des remous au sein de l’institut de recherche car M. Mauguin n’est pas doctorant. Philippe Mauguin est ingénieur général des ponts, eaux et forêts, et a suivi une spécialisation en socio-économie de l’innovation à l’École des mines de Paris.
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