Alors que la moisson vient de commencer dans le nord de la France, déjà les incendies se déclarent..

Selon la FDSEA de l’Oise, 3 moissonneuses-batteuses et 30 hectares sont déjà partis en fumée.

Ainsi que dans l’Eure-et-Loir.

Silex et objets non identifiés

« 80 % des feux de moissonneuse-batteuse démarrent au niveau de la coupe », constate Christophe Bourdon, chargé de prévention chez Groupama, tirant les enseignements d’une année 2019 particulièrement dramatique en la matière. Le choc des sections avec un silex ou un objet jeté produit une étincelle qui peut rapidement enflammer les chaumes. Dans les zones à risque, Christophe Bourdon conseille d’aller vérifier avant le passage de la moissonneuse s’il y a de tels objets.

Remonter la barre de coupe

Il est aussi souhaitable de couper plus haut, mais cela n’est pas forcément possible, surtout lorsque l’agriculteur veut exporter la paille.

Une question d’extincteur

« Une fois que le feu est démarré, on a une ou deux minutes avant que ça devienne trop grave », explique-t-il. C’est le moment d’utiliser l’extincteur. Malheureusement, la plupart des moissonneuses-batteuses sont équipées d’extincteurs à poudre pour le moteur. « Mais la poudre dans un feu de chaume, ça n’a pas la même efficacité que l’eau », précise Christophe Bourdon.

Il est plus prudent de posséder un extincteur à eau en remplacement ou en complément de l’équipement initial.

Un pulvérisateur à dos pour plus de précision

D’autres solutions peuvent être déployées, comme la présence d’une cuve à lisier remplie d’eau. « Le pulvérisateur à dos est aussi un outil utile » qui permet de mouiller de façon plus mesurée et plus précise le départ de feu.

 

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Contenir le foyer

Après le délai de deux minutes, il ne reste plus qu’à appeler les pompiers, empêcher le feu de se propager avec un déchaumeur, et se mettre en sécurité, si possible avec le matériel.

Les coordonnées GPS

Après l’année 2019, les pompiers ont partagé leur principal obstacle à l’intervention à Groupama : « Lorsque les agriculteurs appellent les secours, ils sont rarement capables, dans la panique, de communiquer leur position exacte au standardiste, ce qui ralentit les soldats du feu. » Christophe Bourdon conseille donc au conducteur de la machine de noter à l’avance son emplacement, voire, si c’est possible, sa position GPS. Une application a même été créée pour cela.

 

D’autres feux déclenchés en bordure de routes de manière intentionnelle ou non-intentionnelle (mégots, tessons de bouteille) se rencontrent. Malheureusement, l’agriculteur n’a pas de moyen de lutte autre que l’appel des secours et le déchaumeur.