Dès le 20 avril, un communiqué de Terre-Inovia alertait sur des avortements massifs pendant la floraison du colza sur un grand quart nord-ouest de la France. Plusieurs facteurs sont en cause. Il est question d’un manque d’eau, associé au gel et à des écarts de température important entre le jour et la nuit. Le document met en cause également la qualité de l’enracinement et la variété implantée et les attaques de ravageurs.

C’est l’ensemble de ces facteurs qui ont touché les 4 hectares de colza implanté dans la vallée proche de Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir). « La culture était belle jusqu’à la floraison », se désole Luc Debacker, l’agriculteur. « On va pouvoir récolter un peu en bordure de forêt, mais dans les passages des courants d’air il n’y a plus rien », se résigne-t-il.
« Une situation multifactorielle »
« C’est ce qu’il y a de pire dans le secteur », souffle Jean-Baptiste Vandenbroucke, technico-commercial au sein de la coopérative Interface. « On est vraiment sur une situation multifactorielle, explique-t-il, dans la vallée à –5°C, c’est très dur pour les fleurs. » Pour lui, le faible enracinement sur un sol caillouteux a aussi été préjudiciable, tout comme les attaques de méligèthes.
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