« Outre l’impact de la peste porcine africaine (PPA), de nombreux différends et questions sont sources d’incertitude dans le domaine des protéines animales, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine étant la plus évidente, mais pas la seule » introduit Justin Sherrard, stratège mondial en protéines animales chez RaboResearch & Agribusiness.
« Outre l’impact de la peste porcine africaine (PPA), de nombreux différends et questions sont sources d’incertitude dans le domaine des protéines animales, la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine étant la plus évidente, mais pas la seule » introduit Justin Sherrard, stratège mondial en protéines animales chez RaboResearch & Agribusiness.
« Il y aura aussi l’incertitude résultant du Brexit — le Royaume-Uni étant le plus grand importateur de protéines de l’UE — et des retards actuels dans l’accord Canada-États-Unis-Mexique » complète l’analyste Angus Gidley-Baird chez Rabobank. L’augmentation constante des protéines alternatives est également évoquée parmi les incertitudes de marché, par les deux experts.
Dans son rapport, Rabobank indique que les pertes dues à la PPA en Asie dépassent les perspectives pour 2020 — comme elle l’a fait en 2019. Le groupe spécialiste de l’agroalimentaire met en garde quant à une propagation du virus dans d’autres régions en 2020 mais affirme cependant « nous ne nous attendons pas à ce que de nouveaux pays subissent le même niveau d’impact que la Chine et le Vietnam ».
Hormis cette baisse qui est la plus impactante à l’échelle globale, l’aquaculture et la volaille mèneront la croissance de la production en 2020, tandis que le bœuf sera stable et que les fruits de mer diminueront à nouveau.
Une analyse par zones de production
Rabobank détail ses analyses par grandes zones de production.
* Europe : « Les productions avicole et porcine devraient augmenter, sous l’impulsion des opportunités d’exportation. Par contre, on s’attend à une baisse de la production de viande bovine, en raison de la faible consommation. »
* Amérique du Nord : « La production de toutes les espèces animales devrait augmenter en 2020, avec en tête le porc, suivi de la volaille et de la viande bovine. »
La même logique est annoncée au Brésil, soit une augmentation de production dans l’ensemble des filières. « Les possibilités d’exportation sont le principal moteur, bien que la demande intérieure s’améliore également », d’après Rabobank.
Chine : « La PPA domine les prospectives, avec une nouvelle baisse de la production porcine en 2020. La production augmentera pour toutes les autres espèces, étant donné la pénurie en porc et les prix élevés. »
Asie du Sud-Est : La PPA, qui devrait se propager davantage en 2020, aura un impact sur la production porcine. En réponse à ce phénomène, la production de volailles augmentera à nouveau fortement l’an prochain tandis que la production de viande bovine restera stable.
Australie et Nouvelle-Zélande : « En Australie, le resserrement des stocks de bétail fera baisser la production de bœuf alors que celle de viande ovine sera stable. » Rabobank s’attend également à ce que la production néo-zélandaise de viande bovine et ovine augmente, avec des niveaux de prix favorables.
Quelles opportunités pour les filières ?
Pour contrebalancer ces incertitudes, Rabobank énonce quelques opportunités dans le domaine des protéines animales mondiales.
« Le domaine d’opportunité le plus évident est le rétablissement de la PPA », d’après le rapport. S’ensuit l‘engagement en faveur du développement durable et enfin, l’investissement pour sécuriser les flux commerciaux continus.